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Le cerveau et la lecture

Comment notre cerveau nous permet-il de lire à voix haute?

 

Lire est une activité essentielle qui nous permet d’apprendre, de comprendre et de nous divertir. Mais saviez-vous que la lecture n’est pas une capacité innée? Contrairement au langage oral, que nous acquérons naturellement, la lecture nécessite un apprentissage explicite et sollicite plusieurs fonctions cognitives.

 

Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous lisons un mot à voix haute?

 

Un processus en plusieurs étapes

Selon le modèle de Wernicke-Geschwind, plusieurs régions cérébrales travaillent ensemble pour transformer des symboles écrits en lecture oralisée.



 

  1. L’analyse visuelle des lettres


    Tout commence dans le cortex visuel, situé à l’arrière du cerveau, dans le lobe occipital. Cette région analyse la forme des lettres et permet de distinguer, par exemple, la lettre « E » du « F » ou une lettre d’un chiffre.

 

Lorsque vous voyez le mot "chat" pour la première fois, votre cerveau distingue les traits et reconnaît les formes des lettres. Il s’assure qu’elles sont bien organisées de gauche à droite.

 

  1. Le déchiffrage des mots


    L’information est ensuite transmise au gyrus angulaire, qui joue un rôle clé dans l’identification des mots. Il associe les lettres (graphèmes) aux sons (phonèmes) correspondants, ce qui permet de décoder les mots.

 

En lisant "chat", votre cerveau associe chaque lettre ("c", "h", "a", "t") à son son respectif et les fusionne pour former le mot.

 

  1. La reconnaissance et la compréhension


    Une fois le mot déchiffré, il est reconnu dans l’aire de Wernicke, responsable de la compréhension du langage. Cette région compare le mot aux connaissances stockées dans notre mémoire et lui attribue une signification.

 

Vous réalisez que "chat" désigne un animal à quatre pattes, avec des moustaches, qui miaule. Cette association se fait grâce à votre mémoire lexicale.

 

  1. Préparation et production du mot parlé


    L’information passe ensuite par le faisceau arqué, une sorte de "pont" reliant l’aire de Wernicke à l’aire de Broca, qui planifie la production du mot.

Votre cerveau prépare les instructions pour prononcer "chat" correctement, en organisant les mouvements nécessaires de votre langue et de vos lèvres.

 

  1. L’articulation et la prononciation


    Enfin, le message est transmis au cortex moteur, qui contrôle les muscles de la bouche et de la gorge pour permettre la prononciation du mot lu à voix haute.

 

Vos cordes vocales vibrent et vos lèvres se positionnent correctement pour articuler "chat", vous permettant ainsi de le dire à haute voix.

 

 

Un travail d’équipe cérébral

Lire à voix haute mobilise donc plusieurs parties du cerveau qui travaillent ensemble, de la reconnaissance visuelle des lettres à l’articulation des sons. Ce processus complexe devient plus fluide avec la pratique, rendant la lecture plus automatique au fil du temps.


 

 

Habib, M.  (2018). La constellation des dys Bases neurologiques de l'apprentissage et de ses troubles. (2e éd.). De Boeck Supérieur. https://stm.cairn.info/la-constellation-des-dys--9782353274284?lang=fr.

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